Ce vendredi 17 février, une nappe suspecte a été repérée à une centaine de mètres de la côte entre Saint Guénolé et la Torche, au large de la commune de Penmarc’h. Cette nappe partiellement disloquée par les courants et marées a ensuite touché d'autres communes du département (cf. photo ci-contre)

L’analyse au microscope d’un échantillon d’eau a révélé la présence de quelques cellules du cilié Mesodinium rubrum parmi des agrégats de nature principalement organique, de formes et tailles diverses, ne présentant pas de structures caractéristiques.

Dans les nouveaux échantillons prélevés le 18 février, seuls des agrégats et quelques cellules de microalgues ont pu être détectés, notamment des diatomées, des dinoflagellés et d’autres groupes (silicoflagellés, cyanobactéries), mais leur abondance était faible, les cellules souvent dégradées et aucune espèce toxique n’a été observée.

Cet évènement est consécutif à une efflorescence massive de Mesodinium rubrum, une espèce de cilié non toxique, s’étendant sur le sud du Morbihan et du Finistère, observée le 15/02 par imagerie satellitaire et confirmée par examen microscopique d’un échantillon provenant de la plage de Cornouaille à Concarneau le 17/02 (images ci-dessous). Ces observations amènent à l’hypothèse que le phénomène signalé successivement à Penmarc’h et dans d’autres secteurs comme à Doëlan s/Mer (19/02) via le programme de Sciences Participatives Phenomer de l’Ifremer (www.phenomer.org) et la plage de Fort Bloqué à Ploemeur (20/02) via la station Ifremer de Lorient, résulte de la dégradation du bloom à Mesodinium.

Les efflorescences à Mesodinium rubrum sont généralement de couleur pourpre (cf photo ci-dessous) mais lorsque les cellules sont dégradées, la coloration devient verte ; ce phénomène a déjà été observé par notre laboratoire.